Bien que la santé mentale des adolescents soit aujourd’hui au centre des préoccupations de santé publique, les outils validés pour soutenir cette population restent rares. Depuis la pandémie de COVID-19, de nombreuses études ont mis en évidence une hausse marquée des troubles anxieux et dépressifs chez les jeunes, associée à une augmentation du stress scolaire, à la pression académique et à un accès limité aux soins psychologiques.
Dans ce contexte, le projet ADAJEUNE vise à adapter le programme développé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Doing What Matters in Times of Stress (DWM), un guide d’auto-assistance illustré basé sur les principes de l’Acceptance and Commitment Therapy (ACT).
Initialement conçu pour les adultes, ce programme favorise la régulation émotionnelle à travers des stratégies simples et accessibles.
L’étude ADAJEUNE a pour objectif d’explorer la réception, la compréhension et la perception du programme DWM par des adolescents français âgés de 11 à 17 ans, afin de :
Le projet repose sur une étude qualitative exploratoire menée auprès de 20 adolescents issus de différents milieux scolaires et sociaux.
Chaque participant a consulté la version originale du programme DWM, puis a participé à un entretien semi-directif individuel.
Les données ont été analysées selon une approche thématique inductive afin de dégager les principaux thèmes et axes d’adaptation.
Principaux résultats
Les adolescents ont globalement apprécié la clarté visuelle et le ton rassurant du programme, mais ont relevé plusieurs points à améliorer :
Certaines thématiques transversales sont apparues, notamment :
Ces résultats soulignent la nécessité d’une adaptation culturelle, émotionnelle et digitale du programme pour renforcer son impact préventif chez les adolescents.
L’étude ADAJEUNE constitue une première étape vers le développement d’une application numérique interactive, cocréée avec et pour les jeunes, visant à améliorer la prévention précoce et la promotion de la santé mentale à l’adolescence.
Cette version adaptée du DWM pourrait, à terme, être validée par l’OMS et intégrée aux stratégies nationales et internationales de prévention en santé mentale.
Financement du projet: Cette recherche a été financée par l’IReSP et l’INCa dans le cadre de l’appel à projets de recherche 2023 intitulé « Substances psychoactives et conduites addictives ».
Personnes de l’équipe ESSMA impliquées: Thibault LANDES (IP et coordinateur du projet), Murielle MARY-KRAUSE, Wiktoria CZARNY, Héla GHRIBI
Principales publications:
Aucune pour le moment.
Les premiers résultats seront présentés au Congrès ADELF-EPITER en décembre 2025 (Martinique).
Notre équipe est réunie sur un seul site, au 3ème étage de la Faculté de Santé Sorbonne Université, site Saint-Antoine
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