RESEDA

Les inégalités socio-économiques dans le développement neurologique et la santé mentale des enfants sont observées dès le plus jeune âge et se creusent au fil du temps.

En outre, les enfants dont les parents sont immigrés, en particulier s’ils appartiennent à des groupes ethniques minoritaires, peuvent être particulièrement vulnérables. Pourtant, il existe d’importantes différences interindividuelles dans le développement, ce qui implique la possibilité d’une résilience. Mon projet examinera les conséquences de multiples formes d’adversité socio-économique dans la famille et l’environnement social plus large des enfants en ce qui concerne leur développement neurologique et leur santé mentale, en testant le rôle des soutiens sociaux en tant que sources de résilience.

Plus précisément, je m’appuierai sur les données longitudinales recueillies dans le cadre de l’étude de cohorte ELFE, un échantillon national représentatif de 18 321 enfants nés en France en 2011 et suivis jusqu’à l’âge de 10,5 ans. Ces données seront couplées à des informations administratives et géographiques longitudinales caractérisant les quartiers de l’école et de la résidence des enfants, ainsi qu’à des données sur l’utilisation des soins de santé. Les facteurs de résilience potentiels incluront les soutiens sociaux familiaux (par exemple, les relations entre l’enfant et sa mère et son père, l’implication des grands-parents) et contextuels (par exemple, La garde d’enfants avant l’entrée à l’école, le capital social du quartier).
Les modèles d’adversité et de résilience au cours de la vie à chaque niveau d’analyse seront identifiés à l’aide de méthodes statistiques développées pour les données à haute dimension et leur influence sur le développement des enfants sera vérifiée à l’aide de méthodes qui renforcent l’inférence causale (par exemple, les scores de propension).